JEUX SONORES

  • projet pluridisciplinaire

Le vendredi 12 avril à 18h30, les étudiant·es du Pôle Sup'93 présenteront leur performance de clôture des ateliers Jeux Sonores aux Laboratoires d'Aubervilliers.

JEUX SONORES
Une géométrie de l’incertain

Imaginé et proposé par :
Sébastien Roux : concept + écriture des jeux + performer
Diane Blondeau : scénographie + instruments + écriture des jeux + performer
Clément Canonne : écriture des jeux + observation + performer
Clément Lebrun : transmission aux interprètes + écriture des jeux + performer
Aymeric Stamm : conception mathématique
Florian Leduc : lumière

Carmen Le François : encadrement pédagogique et artistique

Sur scène, un groupe de performers munis d’objets sonnants se livre à une suite de jeux sonores. Au sol, à l'instar d'un terrain multi-sport, un réseau de lignes de couleur encadre leurs actions. Loin du simple prétexte ou de la seule contrainte, le but des joueurs est avant tout de gagner la partie. En invitant les spectateurs à suivre leur activité et à en percer les ressorts, le jeu se fait progressivement rituel puis spectacle, avec, pour ligne d’horizon, la fusion du ludique et du musical.

La ludothèque sonore qui constitue notre projet entend répondre à une triple contrainte : d’abord, prendre au sérieux la notion de jeu, en allant au-delà de la partition à contrainte pour proposer des ensembles de règles associées à des objectifs de jeu et à des conditions de victoire ou de défaite bien définis ; ensuite, placer le sonore au coeur de la mécanique de ces jeux, qu’il s’agisse d’exprimer un comportement, de signaler une interaction, ou de naviguer dans l’espace du jeu ; et enfin, imaginer des situations qui soient à la fois stimulante et génératrices de processus sonores captivants pour les joueurs et pour les spectateurs.

Le principe qui nous guide ici est de toujours faire confiance à la nature même du jeu – à sa capacité à faire cohabiter la nature réglée des comportements avec l’imprévisibilité des situations sonores ou des gestes produits, à la fascination que peut susciter une logique qui se laisse entrevoir sans jamais pleinement se dévoiler. À partir de là, il s'agit d'explorer la diversité des expériences qu’il est possible de susciter en jouant. Nos jeux sonores sont donc tantôt collaboratifs (les joueurs devant se coordonner pour atteindre un objectif commun), tantôt compétitifs (les joueurs s’affrontant seuls ou en équipe) ; ils reposent sur une information complète et transparente ou au contraire font place au hasard et à l’incertitude ; et ils impliquent différentes formes d’interaction entre les joueurs (au tour à tour ou en simultané ; avec ou sans communication; etc.).

Par-delà ce souci de diversification des mécanismes ludiques, il nous importe de revenir à la dimension sociale du jeu. Un jeu se transmet et s'approprie en situation, sans qu’il soit généralement nécessaire de faire appel à des connaissances ou compétences exogènes à son espace. Nos jeux sonores ne font pas exception : ils se sculptent et se modulent au sein de la communauté de joueurs qui se crée à chaque performance. Ils réalisent l'utopie d'égalité des participants face aux règles. Et à travers la pratique et l'observation du jeu, une autre vertu du je apparait : l'apprentissage qui se manifeste par une prise de conscience du sonore aiguisée. Car c’est au fond le son de cette communauté mouvante – et l’exploration des interactions de ses membres par le sonore – qu’il s’agira de donner à entendre.

 

Réservation

l’entrée est gratuite dans la limite des places disponibles